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Panneau n° 32

En Français

Une boucherie…
Paul Hébert a repris cette boutique (un ancien café) vers 1930.
C’était une boucherie sans portes avec des grilles en fer, ce qui assurait une bonne ventilation.
Le magasin était toujours impeccable, la viande toujours au frais, rarement visible.
Pierre, un grand monsieur, avec son tablier blanc, était souvent sur le seuil de sa porte. Son abattoir était situé rue du Puits de la Vie, à droite en montant.
Durant l’occupation, Suzanne prévenue au dernier moment d’un contrôle sur les trafics de viande, se fit porter malade. Avec l’aide du commis, elle s’installa dans le lit avec un bon quartier de bœuf.
Les allemands, très respectueux, fouillèrent la maison… pas le lit de la malade. Ils repartirent bredouilles !
De nombreux habitants dans le besoin, en ces moments de disette, ont apprécié la générosité de Suzanne.

In Italiano

Una macelleria.
Paul Hébert prese questa bottega (un vecchio cafè) verso gli anni ’30.
Era una macelleria senza porte e con le inferriate; il tutto assicurava una buona ventilazione.
Il negozio era impeccabile: la carne era sempre al fresco ed era raramente visibile.
Pierre, un signore robusto, restava sovente sulla soglia della porta con il suo grembiule bianco. Il suo mattatoio era collocato in rue du Puit de la Vie, a destra sulla salita.
Durante l’occupazione nazista, Suzanne, avvertita all’ultimo momento di un controllo sui traffici di carne, si finse malata. Con l’aiuto del commesso, si mise a letto con un quarto abbondante di carne.
I tedeschi, molto rispettosi, perquisirono la casa… ma non il letto della malata. Tornarono a mani vuote!
Numerosi abitanti bisognosi, durante questo periodo di carestia, apprezzarono la generosità di Suzanne.

In English

A butchers
Paul Hébert took over the place, a old café around 1930.
It was a butcher’s shop, without doors but metal grill made of iron, thus ensuring excellent ventilation at all times.
The shop was always spotlessly clean. The meat always fresh but rarely on display.
Pierre, a large man always dressed in white apron, could often be seen at the door. His abattoir was situated in rue Puits de la Vie, straight up the hill.
During the times of the occupation, Suzanne was informed at the last moment of a control on meats’ movements, pretended to be sick. She installed in her house a place to store a whole side of beef under the sick bed.
The Germans, though quite respectful, checked the house but never under the bed. Sadly, they left the house empty-handed!
Many residents of the village were very thankful and appreciated what Suzanne did for them.